lundi 15 février 2016

8- Phobies…



Cyclothymie et phobies : quelques unes de mes afflictions.
Dans l’intro du blog, je disais ‘’ Bienvenu-e-s, voici mon blog sur des sujets autour de la psychologie, et plus particulièrement des phobies sociales et autres dont je souffre, tout comme la cyclothymie.’’  C’est-à-dire que les phobies sociales ne sont pas les seules qui me chagrinent et me rendent la vie plus difficile, mais il en existe d’autres parmi la multitude de phobies, dont je souffre – ou ai souffert un moment donné de ma vie.
Je passe donc aux phobies que je divise en catégories.



Troubles psychologiques :

  1. Achluphobie : la peur du noir et obscurité, dont je souffrais énormément durant des années, et à moindre effet ces temps-ci. Néanmoins, j’ai toujours une ou deux petites sources de lumière dans le hall pour marquer mon chemin jusqu’aux wc, d’une part en rapport à cette phobie et d’autre part, pour éviter de me cogner.
  2. Acrophobie : la peur des hauteurs qui était, comme pour beaucoup de patients, accompagnée de vertiges ; un jour, en visite archéologique, je suivais le parcours d’un rapace à l’aide de mes jumelles, et fut guéri de cette peur comme par enchantement, en regardant ce rapace planer au-dessus d’une vue d’un paysage à couper le souffle…
  3. Je ne suis pas certain si je souffre d’Aérodromophobie ou d’aviophobie, dont je ne comprends pas la nuance : la peur de l’avion et des voyages en avion. Toujours est-il que j’ai pris un seul  vol de ma vie- avec traitement, et je ne me vois pas refaire cette expérience… je préfère prendre le train et me limiter à des voyages plus locaux, d’autant que je souffre de phobies sociales…
  4. Agoraphobie, cette peur des espaces publics, et ainsi, de la foule, mais qui ne se limite pas à cela : l’agoraphobie est aussi la peur de lieux d’où la fuite est difficile, donc l’on peut en souffrir en plein désert…
  5. Pour rendre les choses encore plus pimentées, j’ai aussi la claustrophobie, la peur des espaces confinés (ascenseurs, petites pièces, lieux où je me sens étouffé), dont je comprends la source : les multiples punitions durant ma jeunesse, à passer de longues heures dans des wc très étroits. Je me souviens très vivement d’une énorme crise que j’ai eu à la seule discothèque que j’ai visitée de ma vie, en compagnie d’une amie qui a dû m’en sortir et me bercer pendant de longs moments après avoir été confronté à plusieurs phobies dans un seul petit espace qu’était cette discothèque : petite pièce, très sombre, avec des gens, et où, en 15 minutes à peine, j’ai cru mourir de crise cardiaque tellement mon cœur battait fort et vite… depuis, je n’ai jamais re-tenté et cela fait plus de 15 ans.
  6. Ablutophobie, la peur de se baigner, ou plutôt, de la noyade : vu que j’ai failli me noyer, une phobie s’est installée. Je pense aussi avoir une forme d’aquaphobie vu mes difficultés en prenant une simple douche.
  7. Odontophobie – Peur du chirurgien-dentiste/ des actes médicaux ou chirurgicaux en bouche. Bon, beaucoup de gens vont dire ‘’mais oui j’ai çà aussi’’ ; mon truc c’est que je n’ai pas juste peur du dentiste, mais aussi toute autre acte médical qui consiste à entrer quelque chose dans ma bouche, tel que des tubes qui descendent dans ma gorge par la suite, par ex un test que mon docteur m’avait prescrit pour savoir si j’assimilais la vitamine B12 et qui consiste à entrer une sonde via bouche & gorge et qui descend quelque part dans le ventre (je ne sais plus quel organe). Je ne me suis jamais présenté, parce que cette phobie est couplée à à l’émétophobie, la peur de vomir, qui est très forte au point de ne jamais regarder des scènes (film/série) qui décrivent cela… le mot me rend malade et me donne la nausée, et je dois absolument éviter d’y penser afin que tout cela ne se révèle…
  8. Hématophobie – Peur du contact et de la vue du sang. Peut être développé durant ma jeunesse et mes nombreux saignements de nez dont j’ai souffert pendant une bonne partie de ma vie… ma sensibilité extrême à la vue du sang me fait choisir des films et série en m’assurance que la présence du sang n’est pas excessive, et, de préférence, carrément inexistante. J’évite aussi la forte violence, mais je n’ai pas trouvé de nom de phobie ‘’de la violence’’.
  9. La scatophobie est une phobie très paralysante : la peur des excréments. Or, avec une alimentation saine, je vais donc normalement aux wc chaque jour et forcément, je suis confronté à cela de façon quotidienne et récurrente, parfois avec de très fortes nausées, et je ne comprends pas pourquoi en France les wc n’ont pas de fenêtres ! en effet, le seul truc qui m’aide à ces moments, est l’air frais, même très froid en plein hiver. Je dois courir à la fenêtre pour respirer avant et/ou après avoir nettoyé après moi, ce qui n’arrange jamais la journée…
  10. Je ne connais pas de terme pour désigner la phobie qui me cause de fortes nausées lorsque je tri le linge ou vais jeter la poubelle, ou encore, des retirer des trucs gluants, sales, ou encore retirer poils mouillés de la baignoire… phobie des odeurs ? je ne pense pas, vu que mon sens de l’odorat n’est pas très développé… mais, alors, quoi ?

Peurs animales :

  1. Je me souviens de nombreux jours d’hiver en marchant entre la gare sncf et un lieu où je travaillais était souvent parfois parsemé de vers… et viens de voir qu’à l’époque je souffrais donc d’Anthelmophobie… rendue plus petite depuis que j’ai aidé ma mère au jardin.
  2. Cynophobie : enfant,  un chien des voisins m’avait mordu, tenant ma main dans sa bouche. Des années durant j’avais peur des chiens, et opérais de longs détours pour éviter de passer devant des maisons/immeubles où j’avais repéré des canins… avec mon épouse, nous avions adopté deux chiennes en 5 ans, et malgré quelques incidents, j’ai pu travailler sur cette phobie et vais beaucoup mieux à cet égard. Néanmoins, les grands chiens me font encore peur et il m’arrive de changer de trottoir (mais moins souvent que mes années d’ado). J’ai même pu et dû bosser sur ma scato sus-mentionée, en ramassant après les chiennes… (mais cela n’a jamais été facile, et voir que d’autres personnes qui n’en souffraient probablement pas ne jamais ramasser m’a rendu un peu amer envers eux, car je faisais au moins l’effort, au lieu de laisser la rue sale !).

Mes phobies sociales incluent la peur de situations sociales très variées, avec des degrés différents d’anxieté selon les lieux, ainsi que la

  1. Blemmophobie ou scocophibie, la peur du regard des autres,
  2. Glossophobie, la peur de parler en public, comme beaucoup de gens, certes, et du coup, j’ai évité cela partout où j’ai pu… ceci dit, j’ai récemment eu l’occasion de parler un peu dans un groupe et me suis surpris à la fin, découvrant que j’avais carrément co-animé l’événement…
  3. Anthropophobie, la peur des relations interpersonnelles, cette crainte pathologique des gens et de leur compagnie, qui est compliquée à vivre et expliquer, car elle est présente même avec les ami-e-s que j’apprécie pourtant, mais parfois la présence me déboussole… d’ailleurs, depuis 2 ans environs je me suis fais de nouvelles amitiés et quand certains étaient invités, j’ai eu tellement de mal au début, que j’en étais littéralement malade, avec des nausées et vomissements. Avec le temps et nombre de visites des mêmes personnes, j’ai pu m’habituer et être moins malade car moins mal à l’aise.
  4. Katagélophobie : la peur du ridicule, ou dans mon cas, de paraître ridicule, ce qui contribue à mes phobies sociales…

Voilà, j’espère avoir éclairé un peu sur certains points, sur des détails qui font ou faisaient partie de moi, et expliqué, surtout aux personnes qui me connaissaient un peu pourquoi j’évitais certaines situations… ce n’est jamais par plaisir ou que je n’aime pas votre présence, bien au contraire, je suis quelqu’un qui a besoin de contacts sociaux et c’est pour cela que je cherche à guérir de mes phobies sociales, et accessoirement d’autres phobies, mais parfois j’ai besoin aussi de mon coin de solitaire peureux…

3 commentaires:

  1. wouah ! ça fait beaucoup beaucoup de phobies ! :o
    je te rejoins sur certaines phobies, mais elles sont moins violentes que les tiennes je pense.
    Dommage pour la peur des chiens. Une fois, un chat m'a griffé la main quand j'étais petite, j'en ai eu peur car le chat s'est fait beaucoup grondé, donc je ne voulais plus m'approcher des chats de peur qu'ils se prennent des représailles violentes. Maintenant, je vis avec deux chats ! :D qui me gueulent dessus et qui me griffent aussi lol mais je les aime à la folie !
    Il est difficile de communiquer avec les animaux qui ne vivent pas avec nous (et aussi ceux qui vivent avec nous c'est pas toujours simple de se comprendre) étant donné qu'ils n'ont pas la parole c'est forcément un peu plus difficile et un peu plus long à se comprendre.
    Quand j'étais un peu plus jeune, nous avions adopté une chienne d'attaque. Elle était passée de maître en maître (les maîtres étaient des sortes de gardiens avec un chien) Elle a eu un passé difficile et il n'était pas rose. Il suffisait que quelqu'un dise "attaque" et elle attaquait... elle était éduqué comme cela. A contrario, elle avait peur de tout la pauvre... même d'un pauvre sac en plastique. Elle était grande, elle était croisé doberman avec je ne sais plus quelle race.
    J'avais forcément peur d'elle au début, il est arrivé qu'elle me morde, mais à force de patience et d'amour, elle a pu se vider un peu la tête de son passé. Elle était un ange cette pupuce ! <3
    Enfin voilà ^^ C'est super que tu affrontes tes phobies! continue ! :)
    Je me posais une question, tu as dit avoir peur du ridicule. Est ce que tu as peur si quelqu'un se met ridicule à côté de toi ?
    Je te souhaite bon courage pour les vaincre :) tu vas y arriver ;)

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  2. J'aimerais te partager une expérience si je peux me permettre évidement...
    Quand j'étais petite, à l'école, ils nous ont emmené à une piscine. c'était très grand, il y avait énormément d'enfants (c'était un parc aquatique plus précisément).
    J'étais quelqu'un sans ennuis qui se baignait tranquillement. A un moment, un petit garçon s'est approché de moi (il devait avoir mon âge) et s'est "amusé" à me mettre la tête sous l'eau. Les premières secondes, je n'ai pas compris ce qu'il se passait. J'ai mis quelques secondes de plus à refaire surface. A peine le temps de respirer qu'il recommençait. Mais cette fois c'était plus long. J'essayais de me dégager, mais avec du mal à le faire, ayant réussi à sortir ma tête de l'eau, avec encore moins d'oxygène. Cette scène s'est répétée au moins 5 fois. La dernière, il a mis tout son corps et s'agrippait de toutes ses forces pour me maintenir sous l'eau. Impossible de m'échapper, durant de longues très longues secondes, j'ai cru que je ne m'en sortirais pas. J'ai du le griffer et me débattre pendant un bon moment, me battre pour ma vie et essayer de sortir de la piscine. Quand j'ai pu refaire surface, il me pourchassait en attrapant mes bras, pieds, ce qu'il pouvait. Ça m'a traumatisé. Même quand j'étais hors de l'eau il essayais de me pousser pour me remettre à l'eau. Depuis, je fais attention à la piscine quand j'y vais. Je préviens les gens avant qu'ils ne faut pas qu'ils me mettent la tête sous l'eau (j'évite de rentrer dans les détails, je préviens juste car les gens ne sont pas forcément au courant). Les personnes les plus proches me disent de ne pas m'inquiéter quand ils veulent le faire et me préviennent, et m'ont même aidé à remonter à la surface. (Ça c'est cool^^)Ma peur diminue dorénavant grâce à mes proches (même si je ne vais pas souvent à la piscine lol mais pas pour cette raison).
    Enfin voilà, juste pour te dire que c'est cool si on a quelqu'un de confiance à qui parler de nos peurs ou crainte :)

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  3. Mais oui tu peux très bien partager aussi ton expérience, qui je le vois fut très traumatisante, et les traumatismes, par nature, créent des phobies par association des éléments déclencheurs qui deviennent source d'anxiété en y pensant de façon très automatique. Il s'agit dans ce cas précis d'un syndrôme de stress post-traumatique, qui, couplé à la phobie, deviennent très puissants et bloquent l'action tant que l'on ne réussis pas à séparer l'élément déclencheur dans la tête... en nous y confrontant sans l'effet escompté.

    Cela a été possible en partie pour toi, avec l'aide de tes proches et c'est tant mieux, car c'est bien là que ça commence : demander de l'assistance est primordial, car les phobiques et traumatisés ont du mal à faire confiance et aller demander.

    Ce garçon me semble avoir des tendances un peu de... psychopathe...ick!

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