lundi 7 mars 2016

25- prendre les transports en commun avec des phobies sociales



25- prendre les transports en commun avec des phobies sociales… surtout en heures de pointe :
Je viens de rentrer des courses, avec ma poussette et un sac. Une fois de plus, mes phobies sociales ont failli me coûter un voyage supplémentaire en sens inverse car suite à une petite panne, la porte à laquelle je me trouvais dans le tram ne s’était pas ouverte. Entre moi et chaque autre porte, de nombreux étudiants avec leurs sacs à dos au sol. Impossible de passer en vitesse, surtout quand on bloque par peur de déranger et paraître ridicule. Ce sont malheureusement des pans de la phobie sociale…


Cela me rappelle que durant mon adolescence, les bus où je vivais n’avaient pas encore d’interrupteurs pour ouvrir les portes soi-même. Il fallait tirer sur un fil pour signaler le besoin de descendre, ou, pire, parler au conducteur lorsque les bus utilisés étaient encore plus vieux !
Il était fort idéal pour moi quand j’avais réussi à parler aux conducteurs et développer des rapports cordiaux avec eux  – ah les années 80 et 90 étaient tellement plus simples pour ça… Malgré toutes mes anxiétés, j’avais réussi à être quasi ami avec certains qui avaient l’habitude de me voir.
Par contre, si je tombais sur un conducteur que je ne connaissais pas et qu’il oubliait de m’ouvrir la porte, il était rare que j’ose demander – même si cela signifiait descendre 500 à 1500 mètres trop loin et devoir marcher pour revenir, les bras pleins de sacs de courses!
à l’époque, la fréquence des bus ne permettait que rarement de prendre le bus en sens inverse…
Seuls deux arrêts permettaient l’accès au domicile… Très vite, le bus sortait carrément du quartier et vu la pente pour remonter, je n’avais parfois pas le choix que d’attendre une bonne demie heure (voir une entière) avant de pouvoir remonter avec les courses…
Il m’arrivait souvent de rentrer de l’école à pied ; d’une part, je n’avais aucune hâte de rentrer chez mes bourreaux, et d’autre part j’évitais les bus trop pleins. Cela me faisait toutes les excuses de faire de sport : c’est bien connu, marcher est bon pour la santé.
Par contre, marcher dans le froid avec une poussette pleine et lourde n’est pas plaisant… et cette après-midi j’ai bien failli ne pas descendre à temps du tram… C’est un des baromètres qui permettent de mesurer mes avancées, car généralement je réussi aller faire les courses en heures creuses… et sans risques, je n’ai pas d’anxiété et je n’avance pas…


Alors, un jour j’aimerais bien pouvoir me faire excuser et descendre – même en heure de pointe.

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