vendredi 8 avril 2016

44- Lecture (anglophone) - Cognitive therapy & the emotional disorders




44 - Lecture (anglophone) - Cognitive therapy & the emotional disorders 

Auteur : Aaron T. Beck
Note : ?/10
Année : 1976 (imprimé 1979, cependant)
Éditeur : Meridian
337 pages


Je poursuis ma lecture de ce livre si détaillé et lance un second billet pour ne pas trop surcharger le précédent. En fin de lecture, je ferais un post de synthèse, et conserverais les détails également. 

Je choisi les caractères gras pour parler du livre lui-même, ce qui y est décrit et polices normale pour mes propres commentaires en tirant des conclusions, ou ajoutant des informations que j'ai prises ailleurs, ou encore, pour mes témoignages.  

Je viens seulement de terminer le chapitre 6 dédié à la névrose d'angoisse (anxiety neurosis), qui explique bien le cheminement de pensées typiques aux anxieux qui voient le danger partout, et ''catastrophisent'' toute situation, dans un processus qui bloque la reflection logique. 

Beck utilise ce terme de névrose d'angoisses concernant aussi les patients souffrant du stress post-traumatique ; je sais que les termes ont évolués et je présume qu'au milieu des années 1970, ce dernier n'existait pas encore. 
Il a le grand mérite de questionner les autres écoles de psychologie avant lui, qui pensaient que l’anxiété était nécessaire. Il démontre comment, au contraire, elle peut causer plus d'ennuis en cas de réel danger, comme par ex une personne qui se bloquerait et n'agirait pas à temps pour contrer le danger. 
L'idée qu'il fallait de l'anxiété pour qu'on l'on sache réagir face à un danger par le combat ou la fuite n'est pas non plus totalement vraie, puisque les réactions de préparation physique dans le cas du sportif qui n'a pas besoin de se sentir en danger pour préparer son action et gagner un match. 

Dans mon cas précis de phobique social, l'anxiété est liée aux dangers potentiels dans les situations sociales : mes pensées automatiques présument que je risque de paraître ridicule, de me faire trébucher dans la parole et expression de mes opinions, ou encore d'avoir des émotions trop fortes et me sentir,  plus tard, dans l'anxiété. 
Comme j'ai expliqué déjà, le problème de cette phobie est que l'idée d'un danger future envahit mes pensées et réactions émotionnelles dès qu'il s'agit de prévoir un événement social auquel je dois me préparer parfois longtemps à l'avance. 
Ex, l'idée d'aller à une convention de geek, dont j'ai vu l'affiche il y'a déjà 3 semaines et qui me laissait 6 semaines de préparation a causé bien des difficultés. 
J'ai décidé de tenter l'expérience ; je ne serais pas seul mais accompagné de mon épouse, et à priori aussi d'une amie et sa famille qui s'y rend également. 
J'ai trouvé une parade possible : d'apporter mon appareil photo et devenir observateur des autres, pour pallier à ma peur d'être observé. 

Reste, bien sûr, que ce sera un grand événement et que son approche me fait à la fois trépider à l'idée d'y participer mais aussi, génère de l'anxiété... 

A contrario, la programmation de soirées de jeux, et de journées films avec des amies et amis qui vont venir dès demain pour le premier groupe, et durant tout le mois, ne me pose pas ce stresse : je les connais bien pour la plupart, et suis très à l'aise avec eux et elles. Certes, une est une nouvelle amie pour moi ; je l'ai réellement rencontrée qu'une fois lors de la première soirée jeux vidéos, mais elle était très sympa et on a cliqué sur des passions communes, ce qui me fait penser et sentir que son retour aidera à approfondir l'amitié et apprendre à l'apprécier comme les autres amies et amis déjà connus.



Le chapitre 7  ''afraid but not afraid : phobias and obsessions'', long de 30 pages,  explore les divers symptômes de phobies et différencie les phobies de la névrose d'angoisse (chapitre 6), et aussi le fait que chaque peur n'est pas une phobie.

Beck explique comment au moins 107 termes ont été inventés pour les phobies spécifiques, une liste qui évolue et que divers groupes de recherche formés par des psychothérapeutes et leurs patients pourraient élargir la liste au fil du temps. (Rappelez-vous, ce livre date des années 70).

Beck explique en outre comment un patient peut avoir un système de croyance double sur le danger potentiel résultant de de son objet ou situation phobique : loin, le patient peut déterminer le danger à zéro, et pendant que la situation se rapproche, il ou elle augmente le danger potentiel jusqu'au maximum.

Telle est ma propre difficulté avec mes phobies sociales: lorsque je prévois un événement social futur, il y a un déclencheur initial d'anxiété. L'anxiété puis baisse temporairement, pour s'aggraver au fur et mesure que la date approche.


Beck souligne qu'il est possible - et bien souvent le cas - que les patients souffrent de phobies multiples en même temps, mais dans la plupart des cas, ces phobies partagent un dénominateur commun.



Une fois de plus, il établit de nouvelles normes d'approche thérapeutique, s'éloignant des écoles antérieures de psychothérapie (y compris Freud).

Après une courte liste de phobies que Beck détaille, il passe à expliquer le développement de phobies des patients adultes, qui peuvent être divisés en 2 groupes de base: 

Des craintes intenses vécues en étant enfant, qui ne les dépasse pas et une fois adulte, la personne souffre d'une phobie.



Cela peut également se rapporter à un environnement familial : des parents qui ont ces phobies et dans les cas où les enfants copient l'évitement des parents, ils n'apprennent pas à dépasser les phobies, et arrivés à l'âge mûr, souffrent encore du même genre de phobies - et qui deviennent fixées dans la personne.



Le deuxième groupe comprend des phobies d'origine traumatique, avec un développement similaire aux névroses d'une telle origine: un événement traumatique désagréable, ou inhabituel sensibilise une personne à une situation ou un type spécifique de situations, ou un ensemble de ces situations.

L'évitement systématique exacerbe également les phobies, comme une personne n'apprend pas comment faire face et à devenir plus à l'aise avec la situation ... Je vais parler de mon propre cas plus en détail ailleurs.

Presque aussi long, le 8e chapitre ''mind over body : psychosomatic disorders and hysteria'' se focalise sur la relation corps et esprit, tout comme les difficultés des thérapeutes et des philosophes à définir ce lien depuis fort longtemps - sans arriver à un consensus.

Ce manque d'accord est reflété par les types de thérapies pour corriger les maux, y compris ceux qui n'ont pas de cause apparente autre celle de la création par la pensée, les fausses cognitions de patients qui génèrent les mêmes symptômes que les maladies imaginées par lesdits patients.

Beck démontre comment un thérapeute peut corriger la pensée à la source du mal pour le guérir, en prouvant au patient l'infondé de ses cognitions, ce qui mènera au 9e chapitre sur les principes de la thérapie cognitive. 

Là, cet auteur explique l'importance de la collaboration thérapeutique dans une relation de confiance entre le thérapeute et le patient, afin d'aider à alléger les symptômes et avoir un bon échange et d'éviter les incompréhensions mutuelles et des doutes dans les attentes.


Ce chapitre se penche aussi sur les objectifs de cette thérapie, et diverses façons d'amener les patients à apprendre à apprendre, un processus thérapeutique destiné à guider le patient à apprendre des outils durables et ainsi lui permettre de résoudre les problèmes à venir seul.

Les techniques de la thérapie cognitive sont décrites au chapitre 10 de façon globale, tandis que celles spécifiquement élaborées pour les patients dépressifs sont expliquées au chapitre 11. 


Le dernier chapitre, ''status of cognitive therapy'' explore la validité de cette thérapie et la compare  avec la thérapie comportementale et la psychanalyse, les approches thérapeutiques plus anciennes. 

En conclusion, Beck explique les groupes de recherches formés afin de tester cette thérapie et ses propres vision et évolution professionnelle, de la psychanalyse à la thérapie cognitive. 

Mon prochain billet résumera mes impressions de ce livre. 

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