jeudi 11 août 2016

121- J'ai grandi avec la violence domestique et des abus

*** alerte de déclenchement post-traumatique***

J'ai discuté de nombreux aspects de ma vie traumatique, et mentionné de nombreuses fois une partie des abus psychologiques, émotionnels et physiques auxquels je fus soumis - la plupart du temps par mon père.

Si vous voulez lire ou relire les messages précédents, sous d'étiquette  d'abus et plus spécifiquement les postes au 107, 102, 95, 67, 63.

J'ai aussi vaguement discuté quelques-unes des conséquences des abus: Le manque d'estime de soi et des problèmes de confiance, des difficultés demander de l'aide, des cycles post-traumatiques, le stress post-traumatique évident, et j'ai même eu une période pendant laquelle je ne pouvais pas me contrôler et intimidais des camarades de classe, dans une école où j'étais victime d'intimidation.

En dépit de ces nombreux postes, je n'ai jamais vraiment parlé d'un autre aspect traumatisant de ma jeunesse : La violence domestique.


1 personne sur 7 est ou a été dans une maison où règne/ régnait la violence entre parents. 
La moitié des enfants qui ont vu cela arriver ont également été abusés, verbalement ou physiquement , eux-mêmes.

Si vous avez lu mes messages 120 et 119, vous savez que je suis en train de lire InVincible de Brian F. Martin, un livre de l'auteur visant à aider les gens à désapprendre les 10 mensonges que la plupart des enfants apprennent quand ils vivent dans des maisons de violence domestique, tout comme lui-même, et de façons à libérer chacun d'entre eux par une série de petits exercice.

Je vais partager avec vous cette partie moins discutée de ma vie.

Tout comme beaucoup de gens avec un traumatisme, j'ai réprimé les souvenirs des premières années de ma vie - enfermés dans le coffre-fort de souvenirs refoulés qui n'ont pas encore refait surface.


J'ai appris que la violence domestique avait commencé assez vite et que mon père s'était mis à battre ma mère à de nombreuses occasions et a crié après elle pour son manque d'engagement spirituel (rappelez-vous qu'il se pense le dernier sauveur du monde, et qu'il était et est toujours un chef religieux d'une secte). J'ai totalement réprimé ces souvenirs-là. Je ne peux pas dire grand-chose à ce sujet pour l'instant, sauf par ouï-dire - possiblement dans un autre billet.

Pour l'instant, cependant, je veux rester concentré sur ce dont je me souviens: l'abus de mon père sur ma belle-mère- une femme que je pensais être ma vraie mère pendant de nombreuses années avant d'apprendre la vérité, c'est à dire que mon père avait divorcé ma mère et s'était remarié quand j'étais très jeune.

Il lui reprochait aussi le manque d'engagement spirituel, mais il est allé beaucoup plus loin que cela en disant que le diable était entré en elle et la possédait pour le tester lui, sa volonté et sa détermination à être le sauveur de l'humanité ....

Tout était vraiment pervers, que sa réponse était à la battre, lui jeter des plats dans la figure, et hurler pour absolument aucune raison réelle ou alors, minuscules et stupides - et il me disait que tout irait bien, qu'il chassait le démon hors d'elle, et que je devais retourner à mes activités- le plus souvent retourner au lit ... avec l'évident sous-entendu ''sinon ça va barder'' - comme je l'ai dit, il ne pas ciblait pas sa violence seulement sur elle, mais aussi sur moi.

Pendant toutes mes années de jeunesse et adolescence, je sentais qu'il avait un grand pouvoir sur moi et j'avais toujours peur pour ma vie - alors j'ai vu tous les abus, sous toutes ses formes, et souffert en silence.

Je savais une partie de ce qui se passait - bien que parfois la bagarre me réveillait et je ne savais  pas comment celle-ci avait commencée - mais je pouvais facilement deviner qu'elle avait commencée comme les centaines et des milliers de fois précédentes. 
Par le fait mon père était totalement hors de contact avec la réalité. Cela commençait avec lui, hurlant et battant ma pauvre belle-mère qui souvent répondait et essayait de se protéger de son mieux - mais elle ne faisait pas le poids face à ce grand homme, violent et terrifiant, mon père - ou plutôt mon donneur de sperme.

Je me sentais impuissant, comme je ne pouvais pas sauver la femme que je croyais ma mère, d'aucuns des coups ou des réactions disproportionnées à tout ce qu'elle avait fait ... par ex, 
s'il ne voulait pas la présence d'un ingrédient dans un des plats achetés, et qu'il y'en avait un petit % mais qu'elle avait oubliée de vérifier... il sortait de ses gonds pour cela.


Ou, pour un certain nombre d'autres cas - une petite erreur, ou une action oubliée par elle, était sévèrement réprimandée par lui, suivi par des cris et des coups.

J'ai  été ''activement témoin'' de tous ces actes de violence par lui entre une et plusieurs fois par jour - et nuit, pendant de nombreuses années.

Brian F. Martin souligne dans InVincible (postes 120 et 119) qu'il n'y a pas un terme approprié pour définir ce que les enfants dans un ménage de violence familiale ''témoignent'', parce qu'ils ne le font pas ''simplement témoins'' d'un point de vue extérieur, mais il y a suffisamment de preuves pour affirmer que les enfants dans de telles situations sont réellement traumatisés comme s'ils avaient été battus eux-mêmes. 
Le terme de ''témoin'' est trop passif à cet égard. 

Les statistiques sur lesquelles je ne vais pas demeurer dans ce poste sont énormes car il y a 1 milliard de personnes qui sont soit des adultes qui sont passés par là, ou des enfants qui souffrent encore dans les maisons de violence domestique.

La moitié de ces enfants ont également été physiquement, verbalement ou émotionnellement abusé par un ou les deux parents - en plus de voir la violence entre leurs parents.


Ceci est mon cas: je voyais/entendais, et soumis à maltraitance. 

Aucun de mes frères et sœurs n'avait été abusé/e, mais tout comme moi, ils ont été ''témoin'', ou, jusqu'à ce que quelqu'un arrive avec un meilleur terme ''témoin activement'' comme je l'ai dit plus haut.

Malheureusement, je ne peux rien faire pour eux. J'ai déménagé et vis loin de toute cette partie de ma famille et ai coupé tous les liens par une nécessité d'auto-préservation.

Je vois ce poste est beaucoup trop long, donc je vais discuter de ce sujet dans d'autres entrées.

Je vous remercie de me lire.


J'apprécierais vraiment tout échange que vous pourriez avoir avec moi, que ce soit ici par login et postant un commentaire, ou discuter avec moi à travers Twitter ou email - ça va faire partie de ma processus de désapprentissage et ré-apprentissage.

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