129- Dépression (4) : L'idéation suicidaire

Suite de 20, 60 et directement à partir de 128 & 127

*** Encore une fois, je rappelle que ces postes peuvent déclencher les traumatismes. ***

Comme j'ai vécu plusieurs épisodes dépressifs dans ma jeunesse, et surtout dans mon adolescence, avec de plus en plus de mélancolie et désespoir, je perdais tout espoir. Je ne voyais aucune façon pour améliorer ma survie dans les dogmes religieux de mon père et je ne voyais aucune fin à ma souffrance.

Les derniers coups étaient les troubles politiques avec des attaques répétées dans les transports en commun au point de perdre de nombreuses heures chaque semaine, où je devais descendre des bus et être mis en sécurité tandis que les escadrons de la spécialité venaient inspecter des objets abandonnés et neutraliser ces sacs à dos afin d'éviter les risques de mort. 




Le pire, cependant, l'épée de Damoclès au-dessus de ma tête - celle où mon père m'interdit de parler aux filles.

Ma dépression se tourna vers l'idéation suicidaire ; je cherchais des moyens pour mettre fin à ma vie une fois pour toutes.

J'avais, cependant, une aversion pour la douleur, donc je ne voulais pas mourir trop lentement ou risquer d'être seulement estropié. Ceci est une raison pour laquelle je ne me suis jamais coupé (et mon hémophobie).

Je voulais une mort rapide et indolore, avec 0% de chances de me louper, ou d'être trouvé et puni pour avoir essayé de jeter le don de la vie octroyé par dieu - de la main de l'émissaire de dieu - c'est à dire mon père, car cela signifierait des douleurs supplémentaires, et plus de contrôle de chacun de mes mouvements ...

J'ai essayé de mettre fin à ma vie, avec ce que je pensais, un bon plan: j'ai essayé de sauter d'un mur, avec l'idée de briser mon corps immédiatement. Mais, comme il est apparu, je souffrais de vertige et fini par sauter d'un mur beaucoup plus petit d'où je suis sorti assez indemne, juste un peu éraflé et blessé mes genoux. Ce plan a échoué, je me suis tourné vers un autre.

J'ai eu une certaine connaissance des plantes locales, y compris les toxiques ... un jour j'ingérais quelques gouttes comme le livre que j'avais lu disait que cela suffisait d'une dose mortelle ... mais, rien rien ne s'est passé, sauf un certain goût amer dans ma bouche. ..

Près d'une décennie, j'ai continué de fantasmer qu'un jour je trouverais le moyen idéal pour mettre fin à ma vie, mais je n'ai jamais trouvé- jusqu'à mes 19 ans, quand je tombais très malade. Mais, c'est une histoire pour une autre fois (que je ne suis pas certain de raconter).

Il suffira de dire qu'au fil des ans, je grandi las de mes propres idées suicidaires et en dépit de dépressions répétées, mes fantasmes ont diminué et adulte, je les ai eu très rarement.

Je pris sur moi d'essayer d'aider les autres de quelque façon que je pouvais; donner de l'espoir aux désespérés et en offrant mon oreille et épaule à toute personne qui a besoin de moi - j'ai trouvé que c'était un défi beaucoup plus grand que de mettre fin à mes jours, parce que cela signifiait d'être vivant moi-même...

Les cadavres ne peuvent pas aider les autres, pas directement au moins.

Donc, tout comme elles sont venues, la majorité de mes idées suicidaires avaient quittées - même si je suis conscient qu'elles pourraient revenir avec un de mes épisodes dépressifs, donc je reste attentif à ce fait, mais ne focalise plus.

J'ai une vie bien meilleure, et je me suis échappé de la secte religieuse. 

Je suis marié depuis quelques années maintenant, et même si je souffre encore de plusieurs maladies mentales, je vais mieux et travaille à améliorer encore mes conditions.

La guérison est possible, mais avec les troubles psychotraumatiques complexes, la dépression et les phobies, je dois rester patient, et vous le devriez aussi: à chaque instant, chaque jour, il faut être patient et accepter que nous aurons des hauts et des bas, des succès et revers dans notre chemin.

Mais :

La guérison est possible.