mercredi 23 novembre 2016

149- Dysmorphie, image de soi et définition de genre (2)


Comme suite à plusieurs entrées précédentes sur les questions de genre non-binaire, et l'estime de soi dont je souffre à ce jour, je veux discuter aujourd'hui d'aspects que je n'ai même pas mentionnés.

J'ai commencé ce sujet dans le post 148 et voyant mon entrée de plus en plus longue, et qui concerne principalement ma dysmorphie (cheveux et chant), je poursuis mon train de pensée dans cette deuxième partie.


Dans le passé, je ne connaissais que les affectations cisgenre; En cisgenre, on ne peut être qu'un des deux sexes, selon les chromosomes génétiques et l'apparence biologique résultante. Tout ce qui dévie est mal compris. 

Dans cisgenre, nous avons des inégalités entre les sexes, et l'orientation sexuelle est vue dans un tube étroit: l'hétérosexualité est une norme, tout ce qui semble hors cette norme est perçu soit artificiel, péché ou tout nombre de terminologies qu'une société intolérante invente. 

Dans les normes fondamentales de cisgenre , je montre ce que la société appelle encore les traits féminins dans mes pas (c'est à dire, la façon dont je marche), mes intérêts, mes sensibilités et mes émotions, et je déteste le langage grossier - contrairement à ce que l'on attend des hommes dans les normes cisgenre (je vais exagérer les traits d'une manière machiste): gros muscles, ne pleure ni ne montre d'émotion, aime les grosses machines, boit de la bière et regarde les sports, et étant généralement insensible aux besoins des femmes et au bien-être social, tout en parlant rudement et obscènement ...

Les normes cisgenre évoluent, mais dans leur caricature ne vont pas assez vite pour embrasser tous les individus de cette planète qui sont venus élargir tous ces facteurs de telle manière que nous pouvons maintenant parler des affectations de genre non binaire et des orientations sexuelles qui sont indépendantes de l'identité de genre.

à la découverte de mon identité fluide:

En effet, je me considère maintenant comme de genre fluide, queer, non-binaire; Je suis encore hétérosexuel dans le sens où je suis éveillé par «les gens qui apparaissent biologiquement comme des femmes cisgenre».

Je n'ai jamais considéré mes parties ''féminines'' comme négatives ou honteuses; Dans les deux dernières années j'ai été expérimenté plus pleinement mon moi intérieur et commencé à travailler sur ma confiance en soi, notamment en décidant d'être plus courageux et d'afficher ce nouveau genre fluide en affirmant mes goûts d'apparence.


J'ai commencé à porter des vêtements portant des motifs floraux, parce que je les ai toujours trouvés très jolis et j'essaie d'afficher qui je suis et d'être plus en harmonie avec moi-même et ce que je ressens: un ''type sensible'' qui aime les fleurs, pour cet exemple particulier. Si je n'avais pas peur d'être battu dans la rue, je portais des ''vêtements pour femmes''parce que je les trouve plus jolis et plus variées en motifs décoratifs.

J'ai aussi cessé de faire couper les tifs et les laisse pousser plus longs, teints dans des couleurs qui sont généralement associées (dans notre société) à la féminité: rose, violets. Je l'ai fais par goût personnel,  car je préfère les cheveux plus longs; Je me sens plus beau, et mon nouveau moi doit être plus assertif dans mes déclarations, et peut-être aider les autres à rompre avec les stéréotypes cisgenre et aider ainsi la société à devenir des définitions fluides.

Avec mon nouveau look, j'ai été confondu par des gens qui me pensais être une femme, y copris dans ma ville, ici en France. Mais, je n'ai pas été offensé. Je pense que si les gens ne peuvent pas se distancer des stéréotypes et des associations cisgenres, ce sont eux qui ont un problème. Tout comme ceux qui, il y a quelques années, m'ont qualifié de façon dérogatoire de gay pour un certain nombre de leurs raisons, ce sont eux qui ont un problème - pas moi.



  • Tout d'abord, à ceux qui me lisent et pensent de la même façon: si vous voyez un homme qui n'a pas de force massive pour soulever une moto ou claquer la porte d'un camion comme vous le faites, ce n'est pas à cause des préférences sexuelles de cet homme - il peut être homosexuel, ou dans mon cas hétérosexuel et tout simplement pas fais de body building, à gonfler les muscles et l'ego. En supposant et étiquetant un homme comme homosexuel juste à cause de ce que vous jugez comme faiblesse physique montre le manque d'ouverture d'esprit, et de préjugés.


  • Deuxièmement, les couleurs n'ont pas de sexe. les couleurs sont, tout simplement. le rose n'est pas seulement pour les femmes, et le bleu n'est pas seulement pour les hommes. Quand je tapais en rose dans les vieux jours de chat Yahoo, les gens ont supposé que j'étais une femme, juste à cause des associations stéréotypées. À l'époque, les arguments m'ont amené à prouver que j'étais réellement un ''mec'' parce qu'à l'époque, je m'identifiais comme un homme hétéro. Comme les couleurs sont simplement, et les gens peuvent être non-binaire, aucun stéréotype ne peut survivre à ces associations.


  • Troisièmement, vous associez possiblement les cheveux longs aux femmes, ou aux rockers. Je ne suis dans aucune de ces catégories. Êtes-vous perplexes? Ne le soyez pas. Les cheveux sont des cheveux, il poussent si vous ne les coupez pas (et si vous n'avez pas de stress ou une maladie qui les fait tomber). 


Confondre d'étiquette est toute une série d'erreurs de la part des gens; Le besoin humain de tout nommer a créé un bon nombre de stigmatisations et de préjugés parce que les termes suivent des normes en mouvement lent et au cours des dernières décennies, ces normes ont explosé de l'extérieur, brisant tout ce que tout le monde pensait confortablement savoir. L'étiquetage erroné pourrait conduire ceux/celles qui doutent d'eux et d'elles-même et se refermer dans les prisons cisgenres.

L'étiquetage erroné montre la nécessité d'élargir ces termes - d'ouvrir les portes de notre société et sa pensée robotique.
Il montre aussi que tant que certains croient encore que le mâle est bon et devrait dominer, toutes les femmes souffriront toutes les inégalités d'individus de second ordre - et c'est un problème énorme dans nos sociétés.

Je pourrais continuer, mais il suffit de dire les normes cisgenre acceptables par notre société sont temporaires. Toutes ces définitions sont constamment redéfinies, et je vous demande donc de garder cela à l'esprit: ce que vous appelez aujourd'hui une société à deux sexes est déjà loin dans notre passé. Notre société n'est plus double, et il est temps que vous vous réveilliez à la multitude de définitions individuelles de genre et de préférences sexuelles, ainsi que des associations réaffectées. Cassez les stéréotypes et les normes - ils doivent disparaître.


Maintenant que tout cela est dit, je reprend le fil des autres sujets: j'ai mentionné au poste 148 que je suis un féministe. En fait, j'en ai discuté plus en détail dans des plusieurs entrées sur ce sujet particulier du féminisme, mais je précise: je suis surtout humaniste, et tant d'autres choses que je ne vais pas épiloguer. Sauf pour dire qu'ils doivent être vus sous l'égide de l'humanisme et des normes non-binaires.

Je dois conclure (pour le moment) que j'ai toujours été de genre fluide - mais que j'ai passé un processus pour apprendre ce terme et vraiment me définir pour l'inclure comme étant une partie de qui je suis. Bien sûr, comme énoncé au poste 125, je suis plus que la somme de mes parties, donc le fluide ne me définit pas complètement, et c'est très bien ainsi. Cela donne à tout le monde, y compris à moi-même, d'avantage à découvrir.

J'avais besoin de temps pour mûrir ce processus qui a commencé dès mon enfance, et puis réellement montrer ces aspects de moi - parce que je manquais de confiance en moi, et peur d'être battu ou ridiculisé.

Bien que je manque encore de confiance à certains égards, je ne me cacherai plus. Je sortirai comme je suis et comme je deviendrai.

En ce qui concerne les dysmorphies: On m'a dit que tout le monde entendait leur voix différemment, que cet effet est normal, mais aussi, que ma voix n'est pas aussi mauvaise que je l'imagine.

On m'a aussi dit que mon corps poilu est en fait assez attrayant - malgré ma propre image et souhait d'un corps lisse, il est perçu comme beau.

Maintenant, comme j'aime être holistique, je voudrais arriver à un point où je pourrais réintégrer mon pôle ''masculin'' à mon pôle ''féminin'', et vraiment être un être entier. C'est un travail en cours: réunir et apprendre à aimer tous mes aspects, y compris les poils sur mon corps, ma voix virile, etc.

N'hésitez pas à partager vos histoires, expériences et conseils sur cette quête - nous pouvons tous nous entre-aider à s'améliorer, avec bonté et soins.


Merci pour votre lecture.





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