mercredi 26 avril 2017

233- La peur de l'abandon (1)


Avertissement de déclenchement: secte. Abus. Violence domestique. Traumatisme.
Je me vois contraint d'élargir mon intro habituelle, en la signale en aparté avec ces guillemets carrés. 

[Cette entrée et les 2 suivantes portent un nom un peu trompeur. La peur de l'abandon ne relate pas toute l'ampleur contenue dans le terme anglophone : post- traumatic stress disorder of abandonnement, ou en court ptsd of abandonnement

Le problème du terme peur, c'est que cela amoindri grandement le sens d'une véritable série de difficultés vécues par toute personne qui souffre de cette forme particulière de peur suite à des traumatismes. 



Mes postes anglophones originaux de ce trouble reposent sur une liste de 36 caractéristiques qui ont été trouvées dans les multiples recherches thérapeutiques vis-à-vis de ce trouble qu'est le ptsd of abandonnement. Je n'ai trouvé aucune liste équivalence en français, ce qui est fort déplorable. 

D'une part, mon travail de traduction en est plus long, créant un certain délais supplémentaire avant publication des 3 entrées. 

D'autre part, et c'est un souci de taille : les sites francophones sont certes nombreux mais ne listent absolument rien de la même ampleur, comme si la recherche n'était qu'à ses débuts. 

Le site des 36 caractéristiques les offre dans un article de 1286 mots (y compris la liste), et renvoie actuellement à 4 autres pages sur le site, totalisant 4219 mots supplémentaires, concernant les sujets connexes (dont je n'ai pas encore parlé sur mon blog, mais prévois pour plus tard).

En contre partie... 
La peur de l'abandon sur le site psychologie qui se résume à 2 petites pages, un article certes bien monté de 925 mots, offrant en marges un test et pub pour 2 livres qui traitent des sujets évoqués. 

Et de nombreuses sites qui me semblent suspects avec des propos pseudo-spirituels et qui pourraient très bien être sectaires. 

L'article sur le site psychologie sus-mentionné évoque un "traumatisme souvent minimisé",  non, sans blagues?!

Si vous avez lus mes 24 entrées précédentes concernant mon TSPT, vous savez peut-être que j'ai connu des événements traumatiques multiples et répétés dans ma vie et que les sujets de traumatismes et les façons pour les gérer et s'en rétablir me tiennent à cœur. 

Le moment clé singulier s'est produit lorsque j'avais à peine plus de 4 ans: mon père a utilisé ses droits de visite pendant les vacances scolaires et a décidé de ne pas me ramener à ma famille maternelle à leur issue. Au lieu de cela, il m'a kidnappé et m'a déraciné vers un pays tout à fait différent.

Bien que je pensais que ma belle-mère était la vraie pendant un certain temps, j'ai finalement compris la vérité que je vivais avec un père qui abusait de moi et de sa nouvelle femme, et qu'elle me détestait avec véhémence.

à vrai dire, on m'a jamais dit que j'étais aimé. Je n'ai jamais été étreint. Les cadeaux rares que je recevrais d'autres membres de la famille ont tous été confisqués, des objets à de l'argent.


Avec le temps, je me suis rendu compte que ma vraie mère n'était pas là et qu'elle n'arrivait pas pour m'arracher et à me sauver de toutes mes épreuves et cela avait créé toute une série d'autres problèmes auxquels je n'ai pas encore trop abordé ,  et ce n'est que récemment que j'ai trouvé un nom pour les désigner: ptsd of abandonnement. 

Après avoir lu tous les 36, caractéristiques évoquées plus haut, je trouve qu'ils peuvent être regroupés comme 24 déclarations de "cela peut être", et les autres sont "peut être A, ou peut être B", ou "vous pouvez alterner entre A & B mais ne jamais les éprouver en même temps envers la même personne, parce qu'ils sont mutuellement exclusifs ". C'est le cas pour tous ceux qui commencent par le mot "inversely" dans l'article anglophone, qui signifie, "inversement".

Je passe donc au découpage et traduction des 36 caractéristiques, 


  • 1. Une peur intense de l'abandon qui interfère dans la formation des relations primaires à l'âge adulte et 2. Incertitude intrusive qui interfère dans votre vie sociale et la réalisation des buts.

Je regrouper ces points 1 et 2 car je trouve qu'ils sont liés, mais d'abord les facteurs:

Un kidnapping, une belle-mère haineuse, l'absence d'une mère authentique et aimante pendant une décennie et demi. Les années d'abus verbal, de dépersonnalisation et de conditionnement dans une secte religieuse peuvent être assez difficiles, mais quand le leader est mon propre père, je vois la logique absolue que je serais presque obligé de développer des insécurités intrusives et des craintes intenses d'abandon, interférant dans la formation d'amitiés, en commençant dans mon enfance et en continuant à l'âge adulte.


J'ai souvent crains qu'un ami abandonne ses effort et me quitte, alors je me suis toujours maintenu prêt, au cas où quelque chose se détraquerait dans l'amitié. Chaque fois que je remarquais des changements de l'interaction d'une personne ou une fréquence réduite, je ruminais obsessivement de ce que j'aurais pu faire de mal. Des questions telles que «ai-je dit trop? pas assez? Ai-je blessé cet ami? l'ai-je ignoré? Est-ce que j'ai étouffé cette personne aussi? Est-ce que j'ai manqué l'empathie dont j'ai trop, habituellement ? "Tournaient de plus en plus dans mon esprit, causant de graves maux de tête et le simple stress de cela semble provoquer également une poitrine durcie, comme si elle devenait une brique.


  • Le point 5 , la tendance à se soumettre à plusieurs reprises à des personnes ou des expériences qui entraînent une autre perte, un autre rejet et un autre traumatisme, est étroitement lié avec le point 4, la tendance vers des comportements auto-défaitistes qui sabotent la vie amoureuse, objectifs ou carrière.

Dans le sens des amitiés, je m'étais accroché aux gens pendant de nombreuses années, par crainte de ne pas rencontrer de nouveaux et de meilleurs. J'ai laissé beaucoup m'abuser, et m'utiliser en tant que psy, hôtel ou restaurant gratuit - toujours à donner et de ne rien obtenir, ou presque, en retour. En effet, faute d'estime de soi (point 9), comment pourrais-je entretenir l'idée que je valais des amitiés beaucoup plus égales et équilibrées à l'époque?

Je trouve que ce n'est qu'au cours des dernières années que j'ai finalement appris à me lier avec des gens plus agréables, en étant plus sélectif en qui j'investi mon amitié et mes efforts, et de m'affirmer face aux autres, ces pseudo-amitiés à sens unique, de personnes qui ne me respectaient pas mais abusaient de ma gentillesse.


Certes, Je continue, parfois, à lutter contre mes craintes intérieures et mes insécurités, mais j'ai appris certaines de mes qualités qui attirent les autres à m'appeler un ami et me confidant; Il faut du temps pour trouver le juste équilibre entre garder une certaine distance, mais prendre quand même des risques, de faire confiance et donner aux gens les efforts qu'ils méritent.


  • Le point 4 du comportement défaitiste mélangé au point 3 concernant l'anxiété extrême avec les personnes d'autorité: bien sûr, craignant que la première figure d'autorité qu'était mon père et ses punitions et abus violents a créé une image déformée de ce qu'un supérieur s'attendrait de moi et des conséquences. Je sais consciemment que mes performances professionnelles ne rencontreraient pas ces extrêmes, mais je me souviens aussi d'un environnement de travail hostile et de quelques attaques verbales et des blagues blessantes faites à mes dépens auxquelles je n'avais pas osé confronter, ni lorsque des collègues de travail qui avaient une forme d'autorité sur moi m'avaient appelés des noms ou fait des blagues très insensibles à propos de mon végétalisme.

Établir un contact visuel a toujours été un problème; C'est vrai dans toutes les situations sociales, y compris avec des amis, mais aussi avec d'autres échanges interpersonnels, avec des thérapeutes, des conseillers et lors d'entretiens avec des employeurs potentiels .

J'espère toujours satisfaire les supérieurs et les collègues en faisant mon travail et trouver un équilibre entre poser des questions pour montrer que je m'intéresse, mais ne cours pas après leur travail, et assez humble d'un côté, mais pas trop dans sans confiance personnelle (point 9) a toujours été délicat dans un milieu pro, et, jusqu'à présent, je ne peux pas dire avoir eu assez de progrès dans ces aspects, même si j'ai réussi à occuper des emplois et à atteindre une certaine efficacité et autonomie. Je suis un travail en cours. 


  • Points 6 et 7 ou 8: 
6.Réveil intrusif de vieilles pertes; Fait écho aux vieux sentiments de vulnérabilité et de peur qui interfèrent dans l'expérience actuelle.
7.Amélioration des souvenirs de séances traumatiques et autres événements.
8.À l'inverse, des blocages  partiels ou complets de mémoire de traumatismes d'enfance.


J'étais plus dans le point 7, mais au cours des dernières années, cette partie a changé en pertes de mémoire, pas seulement de certains de mes traumatismes, mais aussi de détails de vie plus généralement. Pour un bien ou mal, j'ai oublié beaucoup de choses qui peuvent disparaître pour toujours ou refaire surface dans quelques mois ou des années. En raison de mes souvenirs précédents, j'avais effectivement connu des pertes anciennes qui provoquaient des comportements auto-défaitistes(4), mais ce n'est plus le cas. (j'espère!) 


> Série continue dans la partie 2.















1 commentaire:

  1. Ça me peiné pour toi...te reprocher et t'accuser à chaque fois à cause des autres... Ce n'est pas facile :(

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