234 - La peur de l’abandon (2)

Avertissement de déclenchement: secte. Abus. Violence domestique. Traumatisme.

Je poursuis la discussion de cette liste de 36 caractéristiques du ptsd of abandonnement. Pensez à (re)lire au besoin l'intro de la partie 1. 

• Le point 9 correspond à une faible estime de soi, un faible sentiment d'admissibilité et une anxiété de performance qui sont des problèmes sérieux pour moi. En ce qui concerne l'abandon, elles étaient au cœur de nombreuses relations où je m'étais accroché à des amitiés toxiques ou autrement inégales/néfastes. J'avais laissé des gens m'utiliser, et il me fallut beaucoup d'années avant que je puisse réaliser ce modèle d'auto-défaite répété qui sabotait mon estime de soi - car chaque amitié échouée confirmait à nouveau que je n'étais pas capable, parce que je n'avais pas le sentiment d'avoir le droit à mieux, des échanges plus équitables.

Pendant longtemps, j'avais craint qu'affirmer que mes amis n'avaient pas été respectueux envers moi, ou qu'ils avaient blessé mes sentiments, me mettraient en mauvaise lumière ou que leur départ me laisserait totalement seul. Je ne pouvais pas supporter la nature conflictuelle de ces discussions, et la peur de la solitude m'avait poussée à accepter la toxicité, le manque de respect et de nouvelles peines. 

• Cela va avec le point 12, la difficulté à lâcher prise, même si je savais que les relations ne correspondaient pas à mes besoins fondamentaux, et 13,  des épisodes de comportement auto-négligent ou autodestructeur,  en acceptant les abus d'autrui en tant que norme. Je pense également au point 25, qui est la difficulté de laisser aller en raison d'attachement avec un époxy émotionnel, même si je sais que mon partenaire n'est plus capable de répondre à mes besoins ou quand je sais que le partenaire n'est pas bon pour moi. Je viens de changer la signification de cette définition aux amitiés et ça va bien dans ce paragraphe, je crois.

J'ai finalement appris que j'avais réellement le droit de mieux et j'ai décidé de ne pas me contenter de rien de moins que ma propre valeur. Une fois que ma femme et moi avons déménagé, j'ai coupé les liens avec mon père, et quelques années plus tard, j'ai pris tout mon courage un peu plus loin et coupé les ponts avec le plus faux-ami, le plus toxique, que j'avais à cette époque. Depuis, j'ai appris à discerner un peu plus clairement mes propres modèles ainsi que ces amitiés toxiques ou unilatérales, et les couper beaucoup plus rapidement.

Je l'avais fait avant même d'avoir appris le terme ptsd of abandonnement, mais maintenant, je comprends mieux tous les facteurs de ces expériences qui m'ont amenées jusqu'ici et les trouvent très instructifs et positifs.

• Tout au long de ma vie, même à ce jour et après avoir appris à demander plus d'équilibre dans les amitiés, j'oscille entre 11 (difficulté à lâcher  prises des pertes passées) aux sentiments actuels de détachement émotionnel,  engourdi fauce aux pertes passées du point 10.

• Maintenant, le point 14 est un point intéressant qui peut concerner aussi d'autres troubles dont je souffre, et au moins à mon éclosion émotionnelle tardive. C'est la difficulté à résister, et réaction exagérée aux hauts et bas émotifs habituels dans mes relations adulte. En effet, chaque fois que les gens vont et viennent, une personne normale ne sur-réagit pas. Une personne "normale" sent que c'est dommage que la relation soit finie, elles en font leur deuil et peuvent continuer; Mais avec mes traumatismes complexes et ptsd d'abandon, cela peut être difficile. J'ai l'impression d'être jeté comme une vieille serviette pleine de trous.

Tout désaccord ou changement dans la nature et la fréquence des discussions peuvent être ressenties comme un abandon et une négligence de l'autre personne, et je finis par être obsédé par tout ce qui a été dit dans notre relation.

En analysant chaque petite chose et en laissant les bouleversements émotionnels se développer hors proportions, jusqu'à ce que le ballon éclate, ou alors la personne me rassure, ou je finis de éclater ce ballon et romps l'amitié comme une auto-prévention avant que la personne ne m'abandonne. 

• De même, le point 15 est la difficulté à travailler des niveaux ordinaires de conflits et de déceptions dans mes relations. Les conflits, les désaccords et les discussions animées me déchirent émotionnellement et me drainent physiquement. Ceci, à mon avis, est souligné en raison de mes expériences avec la violence familiale. Assister activement à des bagarres et à des agressions verbales entre mon père et ma belle-mère a eu un fort impact dans ma psyché et ma croissance émotionnelle a été affamée. Je n'ai toujours pas appris à faire face , et je ne peux même pas regarder des scènes de violence familiale à la télévision car cela me déclenche très rapidement. J'ai eu de très rares exceptions à cela, de rares jours où je me sens émotionnellement plus fort, mais sinon j'ai tendance à éviter.

• Le point 17, Le pendule émotionnel entre la peur de l'engloutissement et la peur de l'abandon; Vous pouvez alterner entre «sentir les murs vous écraser» si quelqu'un se rapproche trop d'une part, ou insécurité, affamé d'amour - sur un précipice d'abandon - si vous n'êtes pas sûr de l'amour de la personne. 

Chaque fois que je ressens que quelqu'un me rejette, ou rejette mes opinions à travers des critiques ou qui semblent m'exclus de discussions dans lesquelles j'ai toujours du mal à me joindre, je suis extrêmement sensible et je peux réagir de manière exagérée , pouvant même vivre une dissociation, m'enfermant dans ma coquille et je ne réponds plus. 

Ma dépersonnalisation et mon conditionnement ont aggravé cette tendance, parce que je n'étais même pas autorisé à avoir mes propres idées et opinions. Je devais être un disciple robot et n'exprimer que les préceptes religieux qu'on m'vais nourris. Ainsi, même si j'ai appris à exprimer mes propres opinions et avoir un peu plus de confiance, je vacille encore quand elles sont contestées au-delà de ma capacité à discuter ou à "protéger".

Suite à la partie 3.