mercredi 26 avril 2017

235- La peur de l'abandon (3)



Avertissement de déclenchement: secte. Abus. Violence domestique. Traumatisme.

(Lire les parties 1 et 2)


  • Pour cette troisième partie dans la série, je laisse les points 18-21 de côté et je passe tout droit à 22, difficultés à nommer mes sentiments ou sortir d'un brouillard émotionnel. Cela va en paire avec le numbing émotionnel, qui fait partie des troubles psychotraumatiques complexes (et TSPT), interférant avec la partie hyper-émotionnelle de ma personnalité et que j'avais ressentie la majorité de ma vie. Cela peut être problématique dans n'importe quelle relation parce que je ne peux parfois pas dire si je me soucie d'une personne ou si je ressens un dégoût complet. 


Heureusement, cela n'a pas été un problème avec ma femme, mais avec des amis et des connaissances, cela a été un problème et j'essaie de prendre mon temps de découvrir ce que je ressens avant d'agir (bien que parfois ma dissociation a causé une réaction excessive ou des décisions irréfléchies et terminé des amitiés et n'ai pas pardonné les attitudes blessantes ou négligentes des gens).



  • Je ne pense pas avoir complètement évité les relations proches comme décrit au point 23, bien que je me dirigeais vers l'isolement avant de commencer ma TCC pour phobies sociales.

J'ai la tendance inverse du point 24 à me précipiter et à m'attacher trop rapidement à l'offre d'amitié d'une nouvelle personne, quelque chose que j'essaie de changer, car l'attachement trop rapide peut créer des ravages émotionnels si la personne ne reste pas avec moi assez longtemps.


J'ai discuté du point 25 à la seconde partie de cette série, aux côtés des points 9, 12 et 13, dans les 2 premiers paragraphes.


  • J'alterne entre 26, le besoin excessif de contrôle, qu'il s'agisse de la nécessité de contrôler le comportement et les pensées de l'autre, ou d'être excessivement autonome; Un besoin d'avoir tout fait parfaitement et à votre manière et l'opposé du point 27, une tendance à créer le chaos en évitant la responsabilité, la procrastination, l'abandon du contrôle à d'autres et la perte de contrôle en procrastinant, en renonçant au contrôle des autres et en me sentant hors de contrôle. Mon manque d'estime de soi et d'affirmation me pousse à rester en position bêta, permettant à beaucoup de décider du déroulement d'une discussion, des activités, etc., mais tout en me contrôlant et ayant des attentes irréalistes. J'ai fait des progrès modérés par rapport à tout cela, mais il reste encore beaucoup à faire.




  • 28, un sentiment de responsabilité accrue envers les autres, pour les sauver et répondre aux besoins des gens avant même qu'ils ne les expriment. J'ai tendance  vouloir fixer les problèmes et difficultés des autres, et je suis conscient que j'ai cette empathie naturelle et que je souhaite aider tout le monde, alors j'essaie de corriger cela en laissant les autres me dire de reculer et de ne pas être trop offensé à leur demande. J'avais l'habitude de me sentir blessé et rejeté et cela va très bien avec les deux points 29 tendance à avoir des attentes irréalistes et une réactivité accrue vis-à-vis des autres, au point de créer des conflits et brise des liens sociaux et 30, le besoin de plaire aux gens et le besoin excessif d'acceptation ou approbation.


Quand une personne me disait de ne plus offrir de conseils et de prendre des distance, cela a été difficile pour moi d'accepter, car cela signifiait que je ne pouvais pas aider ; mais j'ai appris l'année dernière que ce n'est pas toujours synonyme et que certains vont demander et profiter de mon soutien et les conseils, tandis que d'autres préfèrent l'indépendance dans les actions ou inactions , et veulent m'utiliser comme une oreille. J'avouerai que le fait de ne servir que d'oreille est encore difficile.

En dépit de ces réalisations intellectuelles et de ma volonté de corriger ces problèmes, une amie en ligne avec qui je parlais quotidiennement et qui est devenue beaucoup plus distante avec moi au cours des années, partiellement en raison de son travail, et qui m'a réprimandé avec condescendance pour cette partie de ma nature, a élargie la fissure de son amitié négligente envers moi encore plus loin et ce qui m'a fait interroger la nature de cette relation au point de considérer y mettre fin. Elle ne me demande simplement plus comment je vais, et je me trouve coincé dans les doutes concernant notre rapport. Je pense que nous avons pris des chemins différents et épuisés tout ce que nous avions à nous dire.



  • Les résultats de toutes ces questions sont logiquement ces obstacles dans les interactions, et ensuite, le point 31 des jugements personnels, car j'ai des attentes irréalistes de moi-même et de mes capacités à aider, ou simplement à créer amitié avec les gens.



  • 32,  le danger de répondre par la peur à la colère des gens (j'ajoute des désaccords à la déclaration de la liste) et d'involontairement me disposer à être contrôlé par d'autres. Mais, dans le sens où je peux discerner les personnes narcissiques et manipulatrices en raison de l'exemple de mon père, je trouve que je vois quand cela se produit et que je peux l'éviter plus facilement.



33 Problèmes de co-dépendance dans lesquels vous donnez trop aux autres personnes et vous sentez que vous ne recevez pas assez en retour.

Je ressens des problèmes de dépendance car je me sens beaucoup moins capable de faire face à certains aspects de la vie quotidienne en raison de phobies et fonctionne assez mal quand je suis seul. J'ai eu quelques expériences difficiles pendant les voyages de ma femme il ya quelques mois, et maintenant que je sais d'où provient cette dépendance, je peux y travailler - éventuellement. Il faudra du temps pour retrouver la confiance en moi et l'autosuffisance - surtout en ce qui concerne certaines de mes phobies et le besoin absolu d'une personne pour s'occuper certaines choses que je ne peux tout simplement pas faire, actuellement. Mais, j'espère au moins devenir plus autonome dans d'autres domaines.


  • 35, j'avais supposé que ma tendance à des explosions imprévisibles de colère était uniquement le résultat de ma cyclothymie. En apprenant que cela peut se produire avec le ptsd of abandonnement et que cela peut aussi être une partie de mes autres problèmes troubles psychotraumatiques complexes ajoute une couche d'informations ; peut-être que ce sont tous des problèmes interconnectés et que malgré une nature globalement pacifique et décontractée et m'étant calmé avec l'âge, j'ai encore de la rage et des frustrations dans ma psyché et j'essaie de ne pas les laisser déborder sur les gens qui se soucient de moi.


Je ne sais pas si j'ai eu le point 36 inversé de la sous-réaction à la colère par peur de briser la connexion, mais ce n'est pas impossible. 

Je ne sais pas comment les actes impulsifs,  sans pouvoir freiner, même si vous êtes conscient des conséquences négatives, représentés au point 34 peuvent avoir une expression dans ma vie, parce que j'ai tendance à être si réservé, à analyser et à éviter autant de choses que possible, par manque de spontanéité.

En dépit de nombreuses amitiés réussies, dont certaines durent encore au bout de quelques années, la nature du tspt en général, et plus particulièrement ptsd of abandonment, est que chaque désaccord ou confrontation m'a reculé et j'essaie de briser ce cycle et d'apprendre l'acceptation de mes limites et celles de mes amis, et ce dont ils ont besoin de moi.

Cette année passée a été extrêmement difficile et j'ai fait d'énormes progrès. Les thérapies, à la fois la psychothérapie et la TCC, ont été très utiles pour apprendre de meilleures capacités d'adaptation et le soutien que je reçois en ligne et en personne des amis locaux m'a beaucoup aidé.

Les difficultés sont nombreuses et je souffre de nombreuses maladies mentales secondaires, mais je crois que je peux m'attaquer à certains de mes problèmes, me rétablir et guérir d'une en temps voulu.


C'est tout ce dont je peux discuter à ce stade. Mais d'autres entrées continueront le sujet, ultérieurement. 

Merci de m'avoir lu! 


PS : la langue française est très misogyne. lorsque je parle d'amis, je parle aussi d'amies et tout genre entre-deux, mais dois suivre les règles grammaticales. 

Lors je parle de TSPT, Trouble de Stress Post-Traumatique, et j'aligne avec ptsd dans le même poste, c'est normal, car TSPT est la VF du teme PTSD. 



2 commentaires:

  1. Si la grammaire française te chagrine, j'ai vu souvent des personnes s'exprimer en disant: ami.e.s, iels.
    Au plaisir de te lire.

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  2. j'ai préféré juste suivre la grammaire cette fois vu la longueur du post. Pour moins longs, j'utilise ami-e-s mais ça devient très vite trop long à lire en répétant la formule.

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