mercredi 21 juin 2023

477- Le Chaplet - un Poem

 


Le Chapelet est mon 16ème poème depuis l'année dernière (je dis cela, parce que j'en ai écrit quelques autres il y a de nombreuses années et si je les trouve sur mes disques durs externes, je pourrais les partager).

J'ai fonctionné un peu différemment des 15 poèmes précédents : au lieu de publier en anglais, puis de traduire en français et de revenir modifier mon entrée originale avec de nouveaux mots pour correspondre aux rimes de ma traduction, j'ai composé, traduit et adapté en simultané, en modifiant les uns les autres jusqu'à ce que j'aie les rimes et toutes les significations que je voulais.


En raison de ce processus particulier, entrelacé et concomitant, il existe de nombreuses permutations de mots, d'expressions, de rimes et plusieurs furent rejetées dans chaque catégorie. La composition initiale, cependant, était en anglais, dans mon courant de conscience habituel, car je voulais aborder un sujet précis. C'est dans l'étape suivante que j'ai travaillé à ces deux versions finales.

L'ensemble du poème est né comme une suite à mes précédents, induits par des traumatismes religieux, avec une autre inspiration : composer une pièce dans des tons similaires au roman "les vagues" de Virginia Woolf, un roman dans lequel elle utilisait le flux et le reflux des vagues sur la plage et le soleil se déplaçant du lever au coucher, pour refléter la croissance des personnages. C'est pourquoi vous verrez de petites allusions au passage du temps dans mon présent poème : "furtivement l'aube est venue" devrait indiquer à mes lecteurs que j'étais debout bien avant elle ; il n'y a qu'un seul âge spécifié plus tard, et l'ensemble comprend plusieurs années - ici non précisées.

Les répétitions sont volontaires : je veux faire allusion au pire de l'endoctrinement religieux, en chantant des mantras/noms en nombreux exemplaires, jour après jour. J'ai également ajouté beaucoup de sarcasme - qui se voit, notamment, dans des mots rallongés ( alter-eeeeegos, encorrrre... ) et d'autres. Ce ne sont pas des fautes de frappes. 

Tout d'abord, je partagerai la version censurée, qui omet entièrement la 4ème strophe, car elle est graphique, et un changement de mot dans la 12ème originale (mais la 11ème dans cette version tronquée). Ainsi, en Français, la version censurée compte 446 mots, contre 481 de la version complète

Si vous souhaitez accéder directement à la version finale non censurée, utilisez CTRL+F pour "Le Chaplet V6 (non censuré)". Vous pouvez également rechercher la longue séparation de ligne entre V5 et V6.

Pour l'instant, c'est Le Chaplet V5 (censuré)

Tooo toooot toooot a signalé le réveil diurne

Sorts du sommeil, il est temps pour un choc d'eau froide,

Purifies ton corps du péché de la nuit dernière


Brrrrr brrrrrr frissonna la peau frêle, en douleur meurtrière !

Habillons-nous,  affluons au Temple en brigade, en brigade!

La fournaise de dieu est un feu calme et stable qui nourrit l'âme taciturne.


Je dis ton nom, dis ton nom, dis ton nom,

Encore et encore sur ces grains, je dois dire ton nom

Chantes chantes chantes, ce sont les règles, c'est ton acclamation en canon !

*

Je dis ton nom, dis ton nom, fois cent huit, en automate!

Je dis ton nom, ton nom, cent huit, espèce de primate de primate!

Chantes, chantes, chantes encore, pour louer les divinités bleues, auxquelles je tourne, étourdi


Alors chante, chante aux divinités bleues, tes alter-eeeeegos

Non non non, ce ne sont pas des Schtroumpfs, bien que bleue soit leur aura, tout le monde le sait, Âllo ?!

Chante, chante, chante aux dieux marins, chante, chante ! Dévotion dans un tuyau !

Ils apparaissent bleus, mais ne sont pas myrtilles ! Je réitère, ce sont les dieux bleus !


La lumière se déverse, dieu a réveillé le soleil, l'aube est venue en douce !

Seize tours encerclant le chapelet, encerclant le chapelet, sur le grain j'garde mon pouce !


Chantant, chantant tes noms, seize tours, seize tours chacun,

Sei-ze tours chacun, sei-ze tours chacun,


Le chant s'apaise, mais personne ne l'a entendu, car j'ai loué ces seigneurs dans le silence et la solitude,

Des pages routinières tournées plusieurs fois, répétant cette rythmique  habitude et servitude

Des années passées à bourdonner silencieusement, faisant continuellement le tour du chapelet


Sur une nouvelle feuille, la maturité spirituelle a été atteinte, alors que des boutons fleurissaient sur ma face,

        ô âge délicieux de treize ans, bégayant des vers sur un podium, je souhaite que le vide m'embrasse

Je dois continuer à dire ton nom, ton nom, nom, nom, noooom


Seize tours, seize tours chacun, seize tours, chant chant, chant, sans entre'acte !

Sagesse dotée, autorisé à orner la Robe Blanche de Prière, un tel coup de pouce

Chant chant chant, je dis ton nom, dis ton nom bleu, bleu, bleu, bleu pseudonyme

   Dis tous tes noms, encore et encore et encorrrre, le privilège de cette addiction


Des années à pétrir ces grains n'ont suinté aucun élixir spirituel ; que des doigts brûlés en friction

Chant chant chant, j'ai frotté mes digitus sur tes noms,  rassemblés en hymnes

Chanter, frotter, chanter, frotter, une telle boue divine, mon sang au sol introduit en couches

Irritation, chant, chant, irritation, l'énergie de ce robot est épuisée, proclamant : 

ma dévotion - je  rétracte


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Le Chaplet V6 (non censuré)


Tooo toooot toooot a signalé le réveil diurne

Sorts du sommeil, il est temps pour un choc d'eau froide,

Purifies ton corps du péché de la nuit dernière


Brrrrr brrrrrr frissonna la peau frêle, en douleur meurtrière

Habillons-nous,  affluons au Temple en brigade

La fournaise de dieu est un feu calme et stable qui nourrit l'âme taciturne


Je dis ton nom, dis ton nom, dis ton nom,

Encore et encore sur ces grains, je dois dire ton nom

Chantes chantes chantes, ce sont les règles, c'est ton acclamation en canon !


Je dois sûrement chanter ton nom, toi Saint !

Toi, Sacré berger qui a essayé de griffer sa propre mère pour la déformer!

Cent huit grains, cent huit grains, et ne pas te blâmer !


Je dis ton nom, dis ton nom, fois cent huit, en automate!

Je dis ton nom, ton nom, cent huit, espèce de primate !

Chantes, chantes, chantes encore, pour louer les divinités bleues, auxquelles je tourne, étourdi


Alors chante, chante aux divinités bleues, tes alter-eeeeegos

Non non non, ce ne sont pas des Schtroumpfs, bien que bleue soit leur aura, tout le monde le sait ! Âllo ?!

Chante, chante, chante aux dieux marins, chante, chante ! Dévotion dans un tuyau !

Ils apparaissent bleus, mais ne sont pas myrtilles ! Je réitère, ce sont les dieux bleus !


La lumière se déverse, dieu a réveillé le soleil, l'aube est venue en douce !

Seize tours encerclant le chapelet, encerclant le chapelet, sur le grain j'garde mon pouce !


Chantant, chantant tes noms, seize tours, seize tours chacun,

Sei-ze tours chacun, sei-ze tours chacun,


Le chant s'apaise, mais personne ne l'a entendu, car j'ai loué ces seigneurs dans le silence et la solitude,

Des pages routinières tournées plusieurs fois, répétant cette rythmique  habitude et servitude,

Des années passées à bourdonner silencieusement, faisant continuellement le tour du chapelet


Sur une nouvelle feuille, la maturité spirituelle a été atteinte, alors que des boutons fleurissaient sur ma face

        ô âge délicieux de treize ans, bégayant des vers sur un podium, je souhaite que le vide m'embrasse

Je dois continuer à dire ton nom, ton nom, nom, nom, noooom


Seize tours, seize tours chacun, seize tours, chant chant, chant, sans entre'acte !

Sagesse dotée, autorisé à orner la Robe Blanche de Prière, un tel coup de pouce

Chant chant chant, je dis ton nom, dis ton nom bleu, bleu, bleu, bleu pseudonyme

   Dis tous tes noms, encore et encore et encorrrre, le privilège de cette addiction


Des années à masturber ces grains n'ont suinté aucun élixir spirituel ; que des doigts brûlés en friction

Chant chant chant, j'ai frotté mes digitus sur tes noms,  rassemblés en hymnes

Chanter, frotter, chanter, frotter, une telle boue divine, mon sang au sol introduit en couches

Irritation, chant, chant, irritation, l'énergie de ce robot est épuisée, proclamant : 

ma dévotion - je  rétracte

-----------------------------------------------------------------------------------------------

Pour faciliter la comparaison, voici les changements de la version censurée :

le 4eme verset est retiré pour son aspect gore, il lisait

Je dois sûrement chanter ton nom, toi Saint !

Toi, Sacré berger qui a essayé de griffer sa propre mère pour la déformer!

Cent huit grains, cent huit grains, et ne pas te blâmer !


** 

et en 12 verset original mais 11e de la version courte

Des années à masturber ces grains n'ont suinté aucun élixir spirituel ; que des doigts brûlés en friction

devient 

Des années à pétrir ces grains n'ont suinté aucun élixir spirituel ; que des doigts brûlés en friction





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