dimanche 31 décembre 2023

483 - Des Bulles créatives 2023



Je vous présente 5 textes ; 4 furent composées en streams d'ateliers créatifs chez LucieBulle, et le dernier j'ai composé une suite du 1er texte, hors stream. L'ensemble a été écrit entre September et Décembre 2023 - avec une toute petite correction début Janvier. 

Note : j'ai utilisé des images creative commons, libres de droits.


Bulle fictive du 10/09/2023

mots à utiliser: banc, livre, fleur, nuage et crépuscule

Titre : Magalie au Parc


En cette fin de journée automnale, Magalie voulait qu'une seule chose : se reposer après une journée bien remplie au travail. Elle adorait son métier de bibliothécaire, cataloguer des livres est certes plaisant, mais pointieux.

Parler livres avec ses collègues,ou en suggérer aux divers lecteurs visitant la bibliothèque sont enrichissants, mais ses autres tâches sont lourdes de responsabilité et elle avait besoin de se changer les idées.

Alors, en sortant du travail, elle décidait de se balader avant de rentrer chez elle. Sa marche l'a mené jusqu'à un portail métallique.

Une odeur de multitude de fleurs parvenaient à ses narines, et elle réalisait être devant le jardin des plantes, où elle s'assit sur un banc, contemplant son avenir en regardant les nuages. Qui sait, peut-être qu'ils refermeraient une sagesse qu'elle cherchait ?

L'inspiration refusait de lui chucoter des réponses à ses nombreuses questions, qu'elle avait même du mal à formuler.

Le crépuscule tombe, bientôt la nuit. Magalie se leva, il était temps de prendre le chemin qui mène à son domicile, son havre de paix.

Qu'en sera-t-il de ses questions et réponses ? Elle n'en sait rien en ce moment ; tout devra attendre.


Bulle poétique 18/10/2023

Quelles sont vos ponctuations ?


Des idées viennent à profusion.

De longues phrases se forment

au fil des mots qui s'écoulent

du cerveau aux doigts, en route express

tentant un voyage sans détours,

causant néanmoins des bouchons de nombreuses lettres !

Il faut absolument les séparer, les rendre plus visibles

ces voitures seraient en désordre absolu!


Alors, des ponctuations séparent certains passages ;

des feux de routes devant les véhicules, ces mots

qui doivent attendre leur tour pour avancer après une virgule,

tel un cédez-le-passage permettant la respiration légère,

un point-virgule divisant une phrase ; comme le feu orange est une demi-phrase de mouvement.

Le point est à la fois feu rouge. Arrêt. Mais aussi feu vert, on passe à la phrase suivante.

La voiture a redémarrée et repartie sur sa route.



Bulle fictive, 15/11/2023

Titre : L'éveil de Virginie

Ce matin là, Virginie savait ce qu'elle devait faire. Durant la nuit, elle n'avait pas fermé l'oeil, et ne cessait de tourner et se retourner dans son lit; elle vivait une sorte de fièvre, comme ses pensées la ramenaient systématiquement et invariablement vers son passé douleureux.

Les sensations remontaient à la surface et se faisaient aussi réelles qu'elles avaient été lors de ses vécus si difficiles. Le présent céda sa place, les souvenirs étaient là, devant elle, et c'est pour cette raison que son cerveau était en ébulition. Alors, forcément, elle ne risquait pas de s'endormir.

Elle se sentait certes plus seule que jamais – ses amis et amies n'étaient d'acune aide, et tout faisait mal, même très mal. Les images passées défilaient dans sa tête, devant ses yeux, tel un film, en technicolor. ''Non, ça n'est pas moi, mais un personnage qui vit tout ça''! Était sa première réaction. Par instinct d'auto-défense, elle ne voulait plus croire en son passé. ''Je pensais que c'était moi, mais en fait, j'avais mélangé avec ce film, dont le souvenir était enfoui, voilà tout''.

Mais, au fil des heures et du marchant de sable que ne venait toujours pas, malgré sa grande fatigue, elle se rendait, petit à petit, compte de la réalité; le personnage du film était bien elle, Virginie, et personne d'autre.

Sa fièvre tomba, mais l'ébulition continua, orientée vers des façons pour améliorer son quotidien.

De fil en aiguille, elle commença a accepter cette réalité, et tout en baillant, une décision de formulait en elle: pour changer de vie, elle doit absolument partir au loin, couper tout les liens avec ce passé et les personnes qui y habitaient, et s'en aller. Ailleurs, elle pourrait rencontrer de nouvelles personnes et avoir d'autres opportunités, totalement abscentes ici et maintenant.

Virginie était donc determinée à faire table rase. Mais la décision, qu'elle pensait probablement encore plus importante que le changement de décor, consistait à aller se faire aider, cette fois par des professionnels. Oui, ce matin était un nouveau départ, et elle savait exactement ce qu'elle devait faire.


Bulle poétique 30/11/2023

Que vous racontent les oiseaux V2: une Ode aux oiseaux 


Quelle majesté à voler si haut dans les airs, j'en suis hypnotisé !

Vous battez vos ailes en unisson, des troupes si harmonisées !

Je vous compte, mais vous êtes tellement nombreux,

ou alors, êtes- vous nombreuses, là haut, les Cigognes ?

Mes jumelles rapprochent certes votre image à mes yeux,

mais n'aident pas à distinguer vos genres ; encore, je vous additionne.


Vous savez quoi ? Cigognes ? Vous n'êtes pas seul/e/s

à voguer là, au-dessus de ma tête, dansant devant chaque oeil

tellement de rapaces passèrent, ces buses,  faucons, éperviers,

à user les courants d'air chauds, sans même vous appareiller !

Des talents défiant la gravitation de notre planète !


Que vous exprimiez tant de majesté et patience, de réelles libertés ! s'en est net !

Vous m'aviez offert des heures entières de spectacles acrobatiques,

mais aussi des étincelles rebelles, aux effets initiatiques.


Et quand vous n'étiez pas des oiseaux volant en hauteurs,

vous étiez d'autres fois des hiboux, clignant vos yeux évaluateurs,

tournant vos têtes sans avoir de torticolis, quelle magie ! quelle stupeur !

Votre curiosité de ma présence ne vous as pas fait peur.

Saviez-vous que je ne voulais aucun mal et vous admirais sans vous approcher,

alors que vous étiez perchés sur les troncs et branches d'arbres ? Ou ces rochers ?


Ah, mais vous, oiseaux chanteurs, vous offriez de la musique, sans impuretés,

des chants mélodieux, sans demander autre retour que la sûreté !

Si seulement les humains pouvaient prendre votre exemple à suivre,

et ne pas monétiser chaque instant, pour ainsi mieux vivre.


Merci à chaque oiseau, petit, grand, volant ou pas,

pour les nombreux moments en votre compagnie, surtout en recrées,

jouant si rarement avec les camarades, le plus souvent loin de leur carré.

Ou encore lorsque je séchas des cours – ceci n'est nullement mea-culpa,

Et ce durant une jeunesse si adulte, esseulée et triste ! 


Suite de la Bulle fictive de Luciebulle du 10 Septembre 2023 , composée 11/12/2023 hors bulles,

légèrement étendue et corrigée le 6/01/2024, 

Titre : Eureka?


Le sommeil porte conseil, tout le monde le dit. A son réveil, deux idées flachèrent dans son cerveau, de véritables éclairs qui l'ont electrifiée de la tête aux pieds! 

Mais, je ne me suis jamais posé ces questions-ci, pourtant! Je voulais trouver des incides dans les nuages, hier, mais là... là, deux évidences sont posées devant moi, telles des boîtes de Pandore. 

Dois-je vraiment les ouvrir? Je n'ai plus le choix, je dois accepter ces vérités et les consigner dans ma mémoire – tout comme dans ce journal intime; c'est à cela qu'ils servent, quelqu'un en qui tout avouer et confier, sans craindre la duperie d'objets inanimés.

Je me trompais déjà moi-même, à m'appeler Magalie et composer à la troisième personne, je dois me réaffirmer.

La première vérité que je dois admettre est que je ne me nomme pas Magalie, ni Virginie, Je pensais qu'en inventant une nouvelle identité, j'en trouverais une, identité. Après tout, enfant je n'ai cessé de changer de noms, et je ne les avais jamais choisis. Quelle est mon prénom? Lucie, évidémment.

En second lieu, je réalise également que je m'emportais dans le titre de mon métier, même si mes tâches et responsabilités y ressemblent fortement. Je ne suis pas bibliothécaire, ah non, les autorités reservent ce titre à la Noblesse des Titulaires de Concours! Je ne point cela, alors que le catalogage n'a plus de secrets pour moi; que les Enseignant-e-s (aussi une Noblesse) et leurs étudiant-e-s m'ont félicités à maintes reprises de mes capacités et aides qui leur fut précieuses, ont-ils et elles toujours dit. Précieuse. 

Sans Concours, je suis loin de la Noblesse, je suis paysanne-bibliothécaire. Voilà le vrai terme que l'on devrait utiliser, au lieu de magasnier de bibliothéque (pour le coup, ça fait un peu, comment dire? Trop terre-à-terre? Trop je-ne-sais-quoi, magasin? Ceci est une bibliothèque, voyons), ni assistant documentaliste, quand je fais la travail (ok, je le concède, cher journal, j'ai ai usé, des listes et encore des listes), ni animatrice, je ne suis pas comédienne mais paysanne-bibliothécaire. 

Mais alors, si j'ai déjà deux réponses à des questions que je ne me posais pas (j'aurais dû, je sais, cher journal, je sais), qu'en sera-t-il de celles forumlées et verbalisées? Combien de temps vais-je attendre pour y voir plus clair? Oh journal, peux-tu me répondre? Ah non, tu es inanimé et c'est bien dommage. 


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