484 - Bulle fictive DébutFin

note sur l'image : j'ai utilisé 2 de mes propres photos 

Pour la composition de ce 12 Janvier, la bulle fictive début/ fin annonce la 1ère phrase doit être:

"Ils avaient dû s'aimer mais c'était il y a longtemps... 

et que le texte doit terminer avec celle-ci : 

"Je vois juste une lune en croissant et des nuages en forme de mélancolie"

"Ils avaient dû s'aimer mais c'était il y a longtemps...

Je ne connais pas toute leur histoire, car elle me fut racontée par une tiers personne, et par à-coups. Je pense qu'ils s'étaient rencontrés lors d'une manifestation culturelle, ou politique, je ne sais plus ce que cette personne m'avait dit. Il se montrait charmant, cultivé, charismatique. Elle le pensait captivant et intéressant, quelqu'un avec qui parler de ses idées, alors après quelques temps, ils se sont installés ensemble.

Ils ont eu un fils, ou une fille, je ne m'en souviens pas non plus (à moins que la personne m'ayant raconté leur histoire ne l'ait pas du tout précisé, ce qui expliquerait ma confusion).

À partir de cette période, les choses ont commencer à tourner – le miel de la rencontre devenait aussi acide que du vinaigre expiré, alors que le miel est sensé perdurer au-delà de l'histoire.

Le charme céda sa place à un visage orgueilleux et colérique. Il ne voulait pas écouter les idées qu'elle avait, mais voulait transférer les siennes sur elle et leur progéniture, exactement comme l'on transfert un fichier pour en écraser un autre, ou, ici, un fichier pour en remplacer plusieurs.

Les refus de l'une agaçaient les désirs impérieux de l'autre, qui tentait par tous les moyens de convaincre de sa supériorité, et, comme Grégory qui étaignait les lampes à gaz pour faire croire à Paula qu'elle était folle, cet homme essayait d'éteindre le gaz interieur, la personalité-même, de sa compagne.

J'ai cru comprendre qu'elle s'était crue toute aussi folle que Paula, que tout était de sa faute, qu'elle avait perdu les bijoux – proverbiaux pour son cas, pas comme ceux convoités par Grégory - avant de réaliser que leurs parcours de vie divergeaint trop, et qu'il fallait mettre un terme à leur association.

La personne m'ayant raconté tout ça m'avait demandé si ces gens avaient pu s'aimer, ou si tout était mensonge et manipulation dès le départ, et j'avoue être aussi perplexe, et avoir de forts doutes, même si mon point de vue est teinté par une histoire partiellement connue. En tous cas, ce soir, je vois juste une lune en croissant et des nuages en forme de mélancolie".

PS : Grégory et Paula sont dans le film Gaslight (la hantise) de 1944.